Savoir faire la part des choses avec la data – Interview de Luc Barnaud, CDO du Groupe BPCE

21 avril 2021

Le big data se transforme en huge data. Comment gérer cette avalanche de données ? Comment faire la part des choses ?

Dans ce 8ème épisode de la saga « Antifragilité, les leçons de la Tech »Xavier Perret, Directeur Azure chez Microsoft France, échange avec Luc Barnaud, Chief Data Officer du Groupe BPCE. Ensemble, ils soulignent l’importance de la qualité et de la quantité dans le domaine de la data. Car en effet, une fois qu’un certain volume de données est atteint, les bonnes data permettent une meilleure exploitation de l’information et, in fine, des prises de décisions plus éclairées.

Afin de s’assurer que l’ensemble des métiers du groupe ait accès à un patrimoine de données de qualité, 3 étapes sont indispensables selon Luc Barnaud :

  • définir des données nécessaires avec les métiers,
  • maîtriser le processus d’acquisition,
  • et mettre ces données à disposition de tous.

Faut-il les bonnes données pour prendre les bonnes décisions ?

Selon Luc Barnaud « en amont, il faut aussi que les données soient justes ! Dans les travaux que je mène et dans mes responsabilités, la mise en qualité des données est un élément clé. Car il faut que l’analyse de ces données inspire confiance. »

Comment fait-on pour s’assurer de la bonne qualité initiale des données ?

Il faut d’abord définir la donnée. Puis, il faut maîtriser le processus d’acquisition. Que l’on mette cette donnée à disposition des métiers qui, par la suite, la travaillent dans leur propre processus. Ensuite, il y a des contrôles. Et c’est tout ce travail qui permet d’avoir les bonnes données. Il y a des réflexions à avoir sur les modes de contrôle et l’enjeu, pour moi, est de mettre à disposition des métiers ce patrimoine de données élémentaires.

Quelques exemples de bonnes décisions qui ont été prises grâce à la donnée ?

Prenons, par exemple, les enjeux autour de l’activité commerciale. On a des conseillers dans le Groupe BPCE qui gèrent un nombre important de clients en portefeuille. Donc, tous les outils qui vont permettre de mieux comprendre les besoins du client, pour pouvoir ensuite leur apporter de bons conseils au bon moment, sont très précieux pour nos conseillers.

L’humain est-il toujours là pour cadrer ces données ?

« Oui, la data seule n’existe pas, il faut donner du sens au métier ! L’humain doit rester au centre pour apporter sa connaissance, sa richesse et ainsi apporter son intelligence humaine qui se nourrit de ces données là » affirme Luc Barnaud.

L’humain doit pouvoir comprendre. Donc, il y aussi un enjeu d’explicabilité qui est important. Une logique de robustesse qui doit être maintenue dans le temps. Egalement un engagement autour de l’éthique, sur comment on utilise les données avec les consentements des clients, par exemple.

« Savoir faire la part des choses », un épisode disponible sur les plateformes audio

Ecoutez l’intégralité de ce podcast dans le 8ème épisode de « Antifragilité – Les leçons de la tech » !

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