Interview de Marie Lefebvre : son métier de Data Manager à la BPN

2 juin 2021

Rencontre avec Marie Lefebvre qui nous partage son expérience en tant que Data Manager, au sein de la Banque Populaire du Nord.

Quel est ton parcours au sein de la Banque Populaire du Nord ?

J’ai rejoint la BPN en juin 2012, en tant que Chargée d’études marketing. J’ai été recrutée pour réaliser des études de conquête, attrition, fonds de commerce, puis schémas de distribution. Au bout de 3 ans, on m’a proposé de prendre la responsabilité du pôle. J’ai recruté une personne en plus et nous avons développé les études,  les ciblages, aussi bien commerciaux que réglementaires, et commencé à réaliser des premiers scorings. Nous avons également développé des plans de contacts pour tous les conseillers de la Banque Populaire du Nord, sur le corporate comme pour la gestion privée.

En 2019, j’ai eu envie de faire monter en compétences l’équipe sur la data science, et pour cela, je me suis formée au code sous Python et aux réseaux de neurones. Nous avons eu la possibilité de recruter notre alternant Data Scientist et de développer un premier cas d’usage NLP (Natural Language Processing) dans le datalake, à des fins de satisfaction clients.

Première fierté pour l’équipe de figurer parmi les établissements pionniers utilisateurs du datalake et de travailler la donnée non structurée, nouvelle compétence à la BPN.

Depuis septembre 2020, j’occupe le poste de Data Manager, rattachée à la direction financière.

Tu es Data Manager. En quoi ça consiste ?

Je dirais que la base de mon métier consiste surtout à créer du lien. En effet, j’ai le rôle de facilitatrice entre les métiers et les services experts comme l’IT, le service Data et tableau de bord ainsi que la data science et je dois également définir une gouvernance… De plus, j’ai aussi pour mission d’animer la qualité de données, d’acculturer et d’expliquer que la data est un enjeu transverse, et que chacun a un rôle à jouer.

Quelles sont tes réalisations en tant que Data Manager ?

A ma prise de poste, j’ai commencé par faire un tour de l’établissement, pour connaître les différents métiers comme les Risques, les Services Clientèles ou encore la direction Financière. Cela m’a permis de recenser :

  • qui étaient les principaux utilisateurs et manipulateurs de la donnée,
  • quels étaient leurs besoins,
  • quels étaient leurs outils,
  • et quel est leur niveau de compétence.

Cela a permis de rédiger une feuille de route de montée en compétence pour leur permettre d’être plus autonomes en codage (SQL) et de mieux connaître le dictionnaire des données. Cette année, une quarantaine de collaborateurs vont être formés au SQL et une dizaine à Power BI.

Il faut savoir que 6 collaborateurs ont également suivi la formation sur les Fondamentaux de la Data, proposée par le Groupe BPCE.

De plus, sur le plan de l’acculturation, nous avons lancé le BaroData fin 2020 afin de connaître l’appétence des collaborateurs à la data. Nous évaluerons les évolutions suite aux actions qui seront mises en place au cours de l’année.

Nous avons également participé au concours interne au Groupe BPCE « Questions pour un Champion de la Data » qui nous a incité à lancer un groupe sur notre réseau social interne « La data & moi », destiné à tous les collaborateurs de la Banque Populaire du Nord.

Quels sont tes appuis pour mener à bien tes actions de Data Manager ?

Mon premier appui est évidemment le Groupe BPCE. J’essaie de m’inscrire dans la feuille de route du groupe, notamment sur tout ce qui concerne l’acculturation, et d’utiliser le plus possible tous les outils qui nous sont fournis.

En interne, je m’appuie sur la communauté des Correspondants Data, utilisateurs quotidiens de la donnée. Ainsi que sur l’audit qui me donne une vision globale de l’entreprise et m’aide à détecter des problèmes de mise en qualité de données.

Enfin, l’appui du Comité de direction permet de faciliter cet accompagnement au changement.

Quels sont tes objectifs et tes ambitions pour l’année à venir ?

Mes principaux enjeux sont essentiellement humains, liés à l’acculturation et à la formation, pour les experts ou non experts, en tant que manipulateurs quotidiens de la donnée.

Mon objectif est d’embarquer les collaborateurs hésitants et d’en faire des enthousiastes engagés. Je compte, au travers des temps d’acculturation, les sensibiliser un peu plus à la donnée, à sa collecte, sa fiabilité et à son cycle de vie. Ainsi, leur faire prendre conscience qu’une donnée manquante ou une donnée inexacte peut avoir un impact considérable en termes de satisfaction client et donc de business. Il s’agit de faire mieux, et donc de commencer par faire bien du premier coup.

 

Pour en savoir plus sur les métiers de la data, écoutez le podcast Data Managers.